top of page
  • Photo du rédacteurMichel-Henry Namy

L'économie spatiale encore non découverte

Il est encore difficile à ce jour de prédire exactement de quoi l'économie spatiale sera faite demain.


Aujourd’hui l’économie spatiale porte sur des secteurs tels que les communications par satellite, les activités militaires utilisant des satellites, la surveillance de la Terre, les technologies de navigation et de positionnement, les vols spatiaux commerciaux qui restent bien que spectaculaires, marginaux.


Demain de nombreux autres secteurs seront concernés : les technologies spatiales pour l'énergie et l'agriculture, les activités de tourisme spatial. Il y a également un intérêt croissant pour l'exploitation minière de corps célestes et la colonisation de l'espace. Les avancées technologiques continueront probablement à ouvrir de nouvelles opportunités dans le domaine de l'économie spatiale.


D’autres secteurs sont émergeants tels que l'utilisation de stations spatiales pour des activités scientifiques et de recherche, ainsi que pour des applications commerciales telles que la fabrication en microgravité. Le déploiement de constellations de satellites pour la connectivité internet haut débit et la surveillance de la terre, constituent également des axes de développement prometteurs. De même que les technologies pour l'exploration de l'espace, telles que les propulseurs à fusée à cycle de combustion et les véhicules spatiaux autonomes, ou encore la production d'énergie solaire en orbite.


L’espace terrain de jeux des puissants ?


En dehors des satellites de communication qui disposent depuis de nombreuses années d’un modèle économique viable, l’espace a surtout servi pour l’instant de terrain de jeux pour les principales nations pour rivaliser afin d’afficher leur puissance. Et il n’est pas certain que de tels scenario ne soient pas le cas pour nos brillants acteurs de l’économie numérique, comme Jeff Bezos d’Amazon, ou Elon Musk de Tesla.


Des niveaux d’investissement et de risques élevés


Rappelons que le rapport entre le cout de la recherche et celui de la mise en œuvre des applications industrielles jusqu’au stade de la commercialisation est de 1 à 100 en moyenne, en fonction du caractère innovant de cette recherche. Dans le cas du spatial pour la plupart des cas il s’agit de domaines très novateurs avec un cycle de vie des produits/services comportant un stade émergent très innovant donc beaucoup plus long, corrélativement à la phase de maturité du marché.


Le secteur spatial apparait donc comme un domaine encore en devenir ou de nombreuses innovations restent à faire. Or il s’agit d’un domaine de type R&D, avec un fort niveau d’investissement assimilable à du CAPEX, assorti d’un niveau de risque très élevé. La plupart des activités énoncées précédemment sont encore largement au stade de la recherche sans réelles applications possibles commercialisables à court terme. En l’absence de modèle économique viable, le secteur prive sauf exceptions marginales, n’est sans doute pas prêt à engloutir des fortunes sur des projets aléatoires. Ce secteur reste encore principalement du domaine des investissements au niveau des politiques gouvernementales. Les chances sont minces dans ces conditions de voir émerger des projets spatiaux financés par des sociétés privées.

bottom of page